Théodore de Bèze, Chrétiennes méditations – Les psaumes pénitentiels

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Théodore de Bèze, Chrétiennes méditations – Les psaumes pénitentiels, Alès, Calvin Éditions, 2021 – ISBN 978-2-492099-04-5 – 144 p. – € 10.

Théodore de Bèze (1519-1605), est un réformateur de la deuxième génération, bien connu pour avoir notamment mis en vers une bonne partie des Psaumes pour le chant liturgique dans les Églises réformées. Réputé pour ses travaux sur le Nouveau Testament grec, il a aussi composé des ouvrages de piété dont ces Chrétiennes méditations, publiées en 1581.

Il faut savoir gré aux Calvin Éditions d’avoir remis à la portée d’un large public ces méditations qui connurent un large succès à leur époque, mais peu rééditées depuis lors. Dans la présente édition, elles sont précédées d’une préface d’Alain Cyril Barlioz, professeur au Lycée Janson de Sailly à Paris, qui les remet dans leur contexte littéraire et nous introduit à leur lecture. Le texte lui-même comprend une dédicace de Théodore de Bèze à Madame Anne Bacon, veuve du Garde des Sceaux d’Angleterre, puis des méditations du Psaume 1 et des sept « psaumes pénitentiels » : 6, 32, 38, 51, 102, 130 et 143. Pour chacun d’eux, les éditeurs ont ajouté la version versifiée par Clément Marot et Théodore de Bèze ainsi que la traduction du texte biblique de la Bible « à la Colombe ». Les textes en français ancien de l’édition originale ont été modernisés par Arthur Laisis et Caleb Abraham. Le lecteur est ainsi à même d’apprécier les qualités esthétiques et doctrinales d’un des plus beaux exemples de la spiritualité du protestantisme réformé.

Le lecteur moderne de ces pages sera sans doute frappé de la vigoureuse insistance, bien dans l’esprit de la Réforme protestante, avec laquelle Théodore de Bèze dénonce la dépravation de l’humain : son but est de déraciner l’orgueil du cœur de l’homme et d’exalter la grâce de Dieu qui sauve gratuitement le pécheur qui se repent et croit. N’est-ce pas actuel en notre époque très anthropocentrique ?

Alain Décoppet

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