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Sortie du N° 125

C’est notre joie d’annoncer la sortie prochaine du N° 125

Nous avons le plaisir d’offrir en accès complet et gratuit un article de Jacques Buchhold: Des « anges » de l’épître de Jude aux « veilleurs » du livre de 1 Hénoch

Consulter également l’ensemble des recensions :

Gordon J. Wenham, Le livre du Lévitique

Joel B. Green, sous dir., À l’écoute du Nouveau Testament : Stratégies d’interprétation

Innocent Himbaza, Manuel de la Bible hébraïque

Le numéro peut être commandé depuis le site de notre partenaire Croire Publications.

Des « anges » de l’épître de Jude aux « veilleurs » du livre de 1 Hénoch

Jude, dans sa lettre, cherche à mettre en garde ses destinataires contre certains faux-frères qui se sont immiscés dans leurs communautés. Leur « jugement, dit-il, est écrit depuis longtemps », « ils changent en débauche la grâce de notre Dieu et renient Jésus-Christ, notre seul Maître et Seigneur » (Jd 4). Aux versets 5 et 6, Jude compare ces « impies » et leur sort, à des aggeloi « qui n’ont pas gardé la dignité de leur rang » et à leur sort :

A vous qui savez tout cela, je souhaite rappeler que… les aggeloi qui n’avaient pas gardé la dignité de leur rang, mais qui avaient quitté leur propre demeure, il les garde dans des liens éternels, au fond des ténèbres, en vue du jugement du grand jour1.

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  1. Sauf mention contraire, nous citons les textes bibliques dans la version de La Nouvelle Bible Segond.

Gordon J. Wenham, Le livre du Lévitique

Gordon J. Wenham, Le livre du Lévitique, Nouveau commentaire international sur l’Ancien Testament, traduit de l’anglais par Léo Lehmann, édité par Alix Rouvinez – Bellingham, Logiciel Biblique Logos, 2023 (édition originale : 1979) – 45,99 $ USD.

Même si l’édition originale, en anglais, date de plus de quarante ans, on ne peut que se réjouir de la parution d’une traduction française de ce commentaire magistral sur le livre du Lévitique1. Gordon J. Wenham est un professeur britannique d’Ancien Testament dont la théologie est d’orientation évangélique. Il a publié plusieurs commentaires de référence sur des livres du Pentateuque dont il est un spécialiste reconnu. Avec Le livre du Lévitique, il a su écrire un commentaire à la fois érudit et accessible au plus grand nombre. Un ouvrage stimulant qui permet de percevoir l’importance, au sein de la révélation biblique, d’un livre sur lequel les lecteurs contemporains s’arrêtent généralement assez peu.

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  1. Gordon Wenham, The Book of Leviticus, The New International Commentary of the Old Testament, vol. 3, Grand Rapids, Eerdmans, 1979.

Joel B. Green, sous dir., À l’écoute du Nouveau Testament : Stratégies d’interprétation

Joel B. Green, sous dir., À l’écoute du Nouveau Testament : Stratégies d’interprétation – Québec, Ministère Multilingue, 2023 (traduit à partir de la 2e éd. américaine de 2010 ; 1ère éd. : 1995) – 450 p. – ISBN : 978-2-89576-198-3 – 42 €.

Avec cet ouvrage, les éditions « Ministère Multilingue » nous livrent la traduction française d’un manuel de référence pour l’interprétation du Nouveau Testament. Ce livre collectif, publié sous la direction de Joel B. Green, rassemble dix-huit contributions rédigées par d’éminents spécialistes du Nouveau Testament. Parmi les contributeurs figurent, entre autres, Loveday Alexander, Richard Bauckham, Bart Ehrman, Mark Allan Powell, Max Turner ou Kevin Vanhoozer. Tous sont des références internationales dans leur domaine, auteurs de nombreuses contributions majeures dans les études néotestamentaires.

Chacune des dix-huit contributions vise à présenter une méthode pouvant être utilisée dans l’interprétation du Nouveau Testament. Comme l’explique Joel B. Green dans le premier chapitre, l’ouvrage cherche à présenter à la fois : (1) les méthodes qui s’intéressent à ce qui est « derrière le texte » – le contexte historique, les traditions en arrière-plan des évangiles, etc.– ; (2) les méthodes centrées sur le texte lui-même – analyse du discours, critique rhétorique, analyse narrative, etc. – ; et (3) les méthodes focalisées sur celui qui est « devant le texte », à savoir le lecteur, qui peut d’ailleurs être une lectrice (critique féministe), un Afro-américain ou un Latino-américain. Les contributions sont placées dans ce même ordre, les premières étant les plus focalisées sur ce qui est « derrière le texte » et les dernières sur le lecteur. Lire la suite »

Innocent Himbaza, Manuel de la Bible hébraïque

Innocent Himbaza, Manuel de la Bible hébraïque Biblia Hebraica Stuttgartensia (BHS) Biblia Hebraica Quinta (BHQ), Coll. « Le monde de la Bible » No 78 – Genève, Éd. Labor et Fides, 2023 – ISBN 978-2-8309-1812-0 — 378 pages — € 25,- ou CHF 30.-.

Innocent Himbaza est professeur d’Ancien Testament à l’Université de Fribourg (Suisse). Bibliste et spécialiste de la critique textuelle de l’AT, il a publié de nombreux ouvrages sur le texte de la Bible hébraïque et sa réception, mais aussi sur le mariage et l’homosexualité, sur Manassé, etc. Dans le cadre de la publication de la Biblia Hebraica Quinta, dont il est membre du comité d’édition, il a été chargé de préparer le fascicule du Lévitique (paru en 2020).

Comme la publication de la BHQ est loin d’être achevée (environ 40 % du texte est disponible), le lecteur de la Bible hébraïque doit encore recourir à la BHS ; il sera donc reconnaissant à Innocent Himbaza de mettre à sa disposition un manuel conçu pour le guider dans l’utilisation de chacune de ces éditions.

L’ouvrage (peut-on parler encore de « manuel » pour une somme aussi volumineuse et exhaustive ?) apporte une documentation complète et très détaillée sur :

  1. L’histoire de la recherche en matière de critique textuelle de l’AT

  2. L’histoire des manuscrits de la Bible hébraïque

  3. La conception de la BHS et de la BHQ.

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N° 105

BULLETIN DE COMMANDE

Dernier numéro spécial de Hokhma : la Trinité

BULLETIN DE COMMANDE HOKHMA 2014 à imprimer et renseigner

Avant-propos

Parler de la Trinité fait-il partie de ces conversations oiseuses et folles que l’apôtre Paul nous conseille d’éviter, de peur, comme l’écrit Calvin, qu’« on s’épuise en querelle de mots et que la vérité ainsi que l’amour fraternel soient perdus dans la discussion » (1) ? Faudrait-il alors, quand il s’agit de penser Dieu, se contenter d’une topologie approximative du Ciel et ne pas trop chercher à comprendre, au risque de voir notre foi, tel Icare, se griller les ailes au soleil brûlant d’une raison qui nous met au défi de lui expliquer comment on peut à la fois affirmer qu’il y a un seul Dieu mais que le Père, le Fils et le Saint-Esprit le sont également ?

Il faudrait donc se méfier du verbe et ne pas trop lui en demander, sous peine de découvrir quelque chose comme ce qui serait le pot-aux-roses de la langue (2), à savoir son impuissance, son incapacité à dire Dieu – à dire quoi que ce soit, d’ailleurs : Dieu, le monde, l’humain, la matière, le temps, etc. Il ne nous resterait plus alors qu’à nous lamenter sur notre condition, éternellement tristes d’être toujours à côté de la plaque en parlant.

Parce que tous ces réaménagements du concept de Trinité, au fond, présents et passés, reviennent la plupart du temps à un questionnement métaphysique sur la langue, avec l’espoir de parvenir à dépasser un jour ce qu’elle n’a pas réussi à dire jusqu’à aujourd’hui, ou ce qu’elle a mal dit. A moins qu’il faille admettre que, avec Dieu, elle ait affaire à « quelque chose » qu’elle ne pourra jamais dire…

D’où ces tentatives récentes de réinterprétation du dogme trinitaire qu’Henri Blocher se propose d’examiner dans les pages suivantes, et qui procèdent toutes, à bien y regarder, de la volonté de réduire l’état de dissonance cognitive laissé par cette soi-disant aberration arithmétique de l’équation trinitaire et son cortège d’inconséquences logiques. Toutes les théologies négatives ou apophatiques pèchent d’avoir fait allégeance à une théorie dépressive de la langue et se retrouvent coincées entre un pyrrhonisme maladif et un rationalisme arrogant.

Alors, si, à force de ratiociner, nous n’y voyons plus rien, il est temps de retrouver l’air pur des cimes. C’est à cette ascension que le présent numéro de Hokhma vous invite, à la rencontre de Celui qui s’est fait connaître en parlant, loin des délires modalistes et autres déviances trinitaires. Là, il apparaîtra que, comme l’écrit Emmanuel Durand (cf. infra, p. 57), « le mystère trinitaire n’est pas un point compliqué de la foi chrétienne », pour peu qu’on prenne l’Ecriture au mot, précisément, et qu’on sache prendre ses distances avec une dialectique définitivement incapable de nous faire voir Dieu.

En portant à la connaissance de ses lecteurs les actes du colloque 2012 de l’Association francophone européenne de théologiens évangéliques (AFETE), l’équipe Hokhma fait plus que reconduire une pratique plusieurs fois éprouvée : en publiant les travaux présentés lors des colloques biennaux de l’AFETE, elle souhaite partager une réflexion fondamentale sur le fondement même de sa vision : placer « au coeur de sa démarche l’écoute et l’obéissance au Dieu vivant, Père, Fils et Saint-Esprit » (selon le texte de la quatrième page de couverture). S’il a été jugé opportun d’ajouter aux actes du colloque

un article de Graham Tomlin, c’est pour renforcer la dimension pratique et ecclésiale du thème. En d’autres termes : « Penser la foi dans la crainte du Seigneur et ancrer ses efforts dans la communion de l’Eglise » (quatrième de couverture).

Puisse la lecture de ces pages redonner des couleurs et de l’énergie à notre vie spirituelle, pour la plus grande gloire de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.

Georges Boudier

(1) Jean Calvin, Institution de la religion chrétienne, Charols/Aix-en-Provence, Kerygma-Excelsis, 2009, p.82.

(2) J’emploie le mot « langue » au sens de « fonction symbolique ».

Choisir l’espérance, c’est choisir la vie

Hokhma n°103/2013, Jean HASSENFORDER, Recension de : Jean-Claude Guillebaud : Une autre vie est possible. Comment retrouver l’espérance.

L’histoire du XXè siècle a été marquée par de grandes hécatombes qui assombrissent notre mémoire. La croyance au progrès s’est dissoute. Si, malgré les aléas, le développement économique a été sensible et a changé les conditions de vie, aujourd’hui la crise de l’économie associée à la montée des inégalités engendre inquiétude et pessimisme. Cette insécurité est accrue par une perte des points de repère, parce que les croyances religieuses d’autrefois ont besoin d’être reformulées dans les termes d’une culture nouvelle. Alors, on assiste aujourd’hui à des phénomènes de repli tant sur le plan individuel que collectif. Puisque l’avenir collectif paraît bouché, on recherche des accommodements individuels ou on se réfugie dans des satisfactions immédiates. Ces notations correspondent à ce que nous pouvons observer dans certains comportements et dans certaines expressions. Certes, il y a en regard d’autres représentations et d’autres comportements. Il n’empêche, face à l’inquiétude dominante, face à la morosité ambiante, on a besoin d’une vision. Car, comme le dit si bien un verset biblique : « Là où il n’y a pas de vision, le peuple périt » (Proverbes 29. 18). Alors on peut saluer la publication récente d’un livre de JeanClaude Guillebaud : « Une autre vie est possible » (1). Et le sous-titre en précise le sens : « Comment retrouver l’espérance ? ».

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C’est le printemps : le dernier numéro paru est arrivé (n°103/2013) !

 

Paroles prophétiques pour l’Eglise ?

2011 et 2012 ont vu plusieurs auteurs, chacun dans sa discipline et sa perspective, évaluer de façon prospective la crise actuelle et l’avenir des Églises réformées en Suisse Romande.

Ces travaux s’inscrivent, par définition, dans un contexte historique et géographique bien déterminé. Ils n’en constituent pas moins des éléments de réflexion utiles à l’ensemble des Églises qui s’interrogent sur leur avenir et celui de leur témoignage, dans notre société européenne et francophone, notamment.

  

Les analyses convergent globalement – l’évidence de la crise en cours : crise de la transmission, crise de désaffection, est partagée –, mais cette convergence s’atténue nettement quand il s’agit d’en identifier les causes (surtout externes, sociologiques pour les uns, d’abord internes, spirituelles, éthiques pour les autres). Les « remèdes » proposés ne sont pas non plus toujours les mêmes, par voie de conséquence (…) » Christophe Desplanque (Hokhma 102/2012, pp. 1-15)

Télécharger l’article de Christophe Desplanque